jeudi 29 novembre 2007

Réaction à la candidature de Jean-Marie Cavada pour l'UMP

Dans son officialisation de candidature pour l'UMP dans le 12e arrondissement de Paris, Jean-Marie Cavada « appelle les militants du MoDem à réclamer une clarification dès avant le premier tour » de la stratégie adoptée pour les élections municipales. Lorsqu'il avait envisagé de prendre la tête d'une liste UMP-Modem, M. Cavada, que nous n'avons jamais vu, n'avait pas pris le soin de nous demander notre avis. Nous n'aurions pourtant pas hésité à le lui donner.
Notre position est en effet parfaitement claire: les adhérents et militants MoDem du 12e arrondissement, affirment leur soutien sans faille à la stratégie d'autonomie des listes au premier tour .

Nous attendons toutes vos réactions.
L'équipe UDF-MODEM du 12ème

4 commentaires:

Anonyme a dit…

L'élection dans le 12ème porte un enjeu national. Enjeu de politique parisienne et nationale, enjeu médiatique par la couverture médiatique qu'elle va générer. Le 12 a donc une responsabilité plus qu'importante. L'exemplarité de la vie démocratique du Modem12 (vie démocratique, tête de liste et co-listiers, projet, ...) sera emblématique (au niveau médiatique tout du moins) de ce que le MoDem doit représenter nationalement.

Le déroulement du congrès de Villepinte m'inquiète sur le possible comportement du MoDem national vis à vis de notre problématique du 12ème.

Nos dirigeants ont-ils pris conscience des enjeux. Auront-ils le courage des valeurs affichées lors du congrès. Aujourd'hui, des élements me permettent d'en douter.

Je me sens donc la responsabilité de vous faire part de mes ressentis en guise de contribution à notre réflexion interne à l'arrondissement.
Aujourd'hui samedi 1er décembre, je suis triste et déçu - permettez moi de partager avec vous mes sentiments. Je suis triste et déçu de noter que le MoDem se présente dès le soir de sa création comme un parti potentiellement de godillots fontionnant plus sur un acte de foi et de suivisme du chef (quelque soient ses grandes qualités) plus que sur l' affirmation du prima des idées et des principes sur les hommes qui eux ne doivent rester que des instruments temporaires de la volonté collective. Le nom de notre parti n'est pas annodin : il s'agit du "Parti Démocrate". Oui, démocrate ! Attention à ce que notre prétention à redonner du souffle à la démocratie ne nous revienne en pleine figure par des militants - voire de nos opposants. La chronologie logique d'un procesus démocratique voulait que les adhérents du MoDem votent une charte des valeurs, puis se donnent une structure et méthode pour les mettre en oeuvre (statuts et réglement intérieur) puis enfin légitiment un leader pour crystalliser la dynamique à venir puis enfin invite des mouvements (UDF, Cap 21, ...) à officialiser leur volonté de s'y intégrer. En effet, une démarche démocratique classique consiste en mon sens à se poser et de résoudre les questions dans cet ordre : * que voulons nous construire? (valeurs) * comment allons nous le contruire? (statuts & réglements intérieurs) * à qui confions nous le soin de piloter cette dynamique et de réprésenter le mouvement ? (Président et équipe dirigeante) * qui allons nous inviter à nous rejoindre pour élargir le socle de ceux qui veulent construire ? Dans la méthode et chronologiquement, nous avons fait exactement l'inverse et je crains que cette démarche fondatrice de notre mouvement ne soit le signe d'un vice de départ qui pourrait se perpétuer et s'amplifier à l'avenir si nous n'y prenons garde : * épisode 1 : l'UDF et Cap 21 ont signé un chèque en blanc en votant leur intégration dans le Modem avant même que se dernier se soit prononcé sur ses valeurs et sa méthode (statuts) * épisode2 : le MoDem a acté d'une structure et méthode (statuts) avant même de se mettre d'accord sur la finalité de cette méthode (les chartes) * épisode 3 : le Modem s'est officialisé un chef avant même que la finalité du mouvement ne soit légitimée par les membres (la charte des valeurs). J'ai aussi été ce samedi affligé par la désinvolture de nos dirigeants autoproclamés : * en n'ayant pas fait de la discussion démocratique sur les chartes une priorité conformément à l'ordre du jour annoncé (et de la logique du processus démocratique). Du coup, nous avons une structure et une méthode puis un Président avant même de se mettre d'accord sur la finalité de tout cela (les chartes). Bref, nous avons parlé de "tuyauterie", pas de fond et de contenu. Décevant. * en utilisant la présence de milliers d'adhérents venus de Paris, province et étranger et abuser de leur temps, engagement et disponibilité (et de leur "temp de cerveaux disponibles" oserais-je désormais ajouter) et leur imposer des discours convenus, déjà formatés, déjà révérencieux de nouveaux notables MoDem autoproclamés déjà inféodés au leader charismatique puis un pseudo débat sur 4 thématiques de réflexions politiques générales alors que ce temps précieux à Villepinte de milliers d'adhérents aurait du servir à présenter, valoriser, discuter, amender et trancher démocratiquement sur leur magnifique et laborieux travail de ces derniers mois. Le védétariat et peopolisation que nous denonçons se met déjà à l'oeuvre à l'interne du mouvement. Bref, durant ces 2 jours de congrès, j'ai le sentiment d'avoir avalé pas mal de couleuvres. Cela fait beaucoup pour un début. Heureusement, sur le fond, je m'en remettrai comme beaucoup d'entre nous- au final les chartes sur lesquelles je suis en phase seront votées. Mais sur la forme - ça passe pas. En mon sens, un congrès fondateur est un temps trop rare et précieux qui devait uniquement se focaliser sur le travail de restitution des militants et sur les choix collectifs de fondation du mouvement (chartes, statuts, réglement intérieur). Le reste n'est que blabla et n'a pas de place dans un congrès fondateur. Néanmoins nous aurons au final un socle de valeurs, une structure et méthode et un chef qui me vont. Je met donc de côté cet épisode de Villepinte. Malgré ces convenus de forme du début, je resterai donc au MoDem mais les couleuvres de forme du départ resteront toujours en mémoire. Ils n'en aura par contre pas d'autres ! Cet acte fondateur m'a appris à être méfiant. Outre mon envie de construire qui reste intacte, je conçois désormais aussi mon engagement dans ce grand parti démocratique avec vigilence car pour moi, la forme parle du fond. Et je veux encore croire que le fond n'est pas que prétexte mais maturation collective sincère. Je suis pour ma part en phase avec les chartes qui dès demain seront votées. Ils n'y a qu'elles qui m'importent au final. Je revais qu'elle aient été les "stars" du congrès fondateur. Il n'en est rien. Qu'elle occasion manquée ! Notre société en avait besoin. A nous donc de les faire vivre dès lundi - modestement - selon mes moyens et disponibilités je serai de ceux là - comme je l'ai été bien avant de rejoindre le MoDem dont au final je n'avais nul besoin pour me mettre au clair sur mes valeurs -sauf à considérer qu'il soit un amplificateur des initiatives et parcours individuels. Nous avons un leader extraordinaire - méfions nous que son rayonnement n'aveugle le MoDem et le transforme en parti de godillots. C'est le pire qu'il puisse lui arriver ou plutôt qu'il puisse nous arriver, car il s'agit bien d'un projet collectif Philippe MUGNIER Paris 12ème

Anonyme a dit…

Comment réagir ?

Un para qui se veut autonome à la solde de la machine de guerre UMP s'appelle plutôt un mercenaire...

Par ailleurs, le papier de "Matin Plus" n'indiquait-il pas dans son édition du 29 novembre dernier - Où va se jouer la bataille de Paris. Les quatre arrondissements-clés des municipales - que JFP était "l'ancien maire du 12e, aujourd'hui tête de liste MoDem" ???

Anonyme a dit…

Puisque M. Cavada demande une clarification aux adhérents et militants du Modem, je vais tenter de lui apporter un début de réponse, qui reste toutefois personnelle.

J'ai appris l'intention de M. Cavada de se présenter dans le XII ème par voix de presse.
J'en fus très surpris, car il n'en n'avait jamais été question, très déçu, et très inquiet surtout quand je lus qu'il proposait l'idée d'une liste Modem-UMP.
Diantre, l'UMP dans le XII ème ! Cette même UMP qui nous a déjà parachuté un Klarsfeld pour torpiller les autres candidats aux élections législatives et offrir un secrétariat d'état à ce sémillant et pipolisant avocat, dans le plus complet mépris des électeurs, ravalés au rang de marche-pied !
J'eus apprécié à ce moment là que M. Cavada vienne parler aux sympathisants et militants du Modem avant de parler à tord et à travers.

Nous aurions peut-être put lui expliquer que nous ne souhaitions nullement d'une telle alliance, et que les projets de l'UMP pour notre arrondissement ne correspondaient pas vraiment à ce que nous souhaitons et que le comportement de l'UMP dans le XII ème ne nous inclinait pas vraiment à cela non plus.
Le Modem est un mouvement humaniste, certe, mais à force de prendre des coups de couteaux dans le dos, on devient un peu méfiant à l'égard de l'UMP dans cet arrondissement.

J'étais à la fois très déçu par le procédé de M. Cavada et par ses buts réels (inavoués), d'autant que je le pensais plus honnête homme que cela.
Mais l'appel d'un possible portefeuille ministériel lors d'un probable remaniement reste un appât de choix pour les esprits faibles et carriéristes.
Dès lors, son retournement de veste et son adoubement par l'UMP était consommé.

Cela devient décidément une habitude pour ce parti que de nous parachuté des médiatiques ministrables en provenance de l'ouest de la capitale !
Il est vrai qu'il vit dans une banlieue difficile (Neuilly), tout comme M. Klarsfeld vivait dans l'inhospitalier VIII ème.
Mais sommes nous donc si pauvre d'esprit dans notre arrondissement qu'aucun candidat local ne trouve grâce aux yeux des instances de l'UMP ?

Pour interpeller en retour M. Cavada, où est donc l'intérêt des habitants du XII ème dans toutes ces gesticulations ?
Battre Mme Blumenthal ? Est-ce là le seul projet ?
Et quid par exemple du tramway ? Et de la coulé verte à la place de la petite ceinture, par exemple ?
Et les petits commerces remplacés un à un par des agences immobilières ou des officines d'informatique ?
Est ce bien la suppression de telle ou telle loi qui va protéger le petit commerce face à l'implantation sauvage de grandes surfaces ?
N'est il pas plus important dans l'intérêt de tous de préserver la qualité de vie dans ce quartier et d'en re-dynamiser l'économie plutôt que de battre un-tel ou une-telle ?

J'ai par contre été amplement rassuré par l'attitude du Modem et le refus de François Bayrou de ce compromis douteux.

Il me semble évident que nous devons proposés notre propre projet aux électeurs, particulièrement dans le XII ème.
Et en l'état actuel, M. Jean-François Pernin, qui est implanté depuis longtemps dans ce quartier, qui en connaît les problèmes et les atouts, qui connaît également la population du XII ème, me paraît le mieux placer pour défendre nos intérêts et porter un projet dans l'intérêt de tous et pour tous.

Nous aurions put donc vous dire tout cela et d'autres choses encore, mais puisque vous avez choisi M. Cavada, de ne pas venir nous écouter, tout comme j'en suis certain au vue de votre conduite, vous n'écouterez pas non plus les habitants du XII ème, j'espère de tout coeur que vos ambitions échouerons.
Tout comme j'espère qu'il sera possible, avec des hommes et des femmes de bonne (meilleure) volonté (que la votre) de mener à bien un projet consensuel et positif pour tous dans notre arrondissement.

Anonyme a dit…

L'article reflête fidèlement les discussion entre militants du movement démocrate auxquelles j'ai pu assister dans le XIIe. Entre l'UMP actuelle (ou du moins avec ses cadres, sa presse) et les démocrates, il y a un énorme écart sur les valeurs.

La référence au "travail" ne choque pas mais la fascination pour le fric, soit-disant "valeur" à réhabiliter, ne passe pas. Et l'usage qui est fait des médias non plus.

Dans le discours de M. Cavada, l'absence de fonds est abyssale.

Le discours de l'UMP sur Paris est une suite de récriminations partisannes : ah! les embouteillages, ah! la délinquance, etc, etc... C'est un groupe qui a bataillé _contre_ le tramway dès lors que le projet a été porté par le maire socialiste ! C'est aussi un groupe qui n'a rien dit jusqu'à présent sur la masse de magouilles à grande échelle initiées dans ses rangs du temps de MM. Chirac et Tiberi, que ce soit au niveau des offices HLM ou des faux électeurs du Ve arrondissement par exemple. C'est malsain.
Alors peut-on s'entendre au premier tour avec l'UMP ? Je ne le crois pas : sur quelles bases le ferait-on ? La probité de l'UMP est douteuse, son discours marqué par une malhonnêteté intellectuelle redoutable. Je parle bien des cadres de l'UMP, et pas des électeurs ou même de certains militants.

Et au PS ? Bertrand Delanoë poursuit aujourd'hui certaines poilitiques initiées par Chirac et Tiberi, en ce qui concerne la propreté, le micro-urbanisme par exemple, et c'est bien. Il a rompu avec le "beaucoup de voitures pompidolien", développé le tramway (avec le soutien de l'UDF) et développé Vélib : franchement, et en dépit de l'adapatation nécessaires des automobilistes à cette nouvelle donne, c'est une politique qui rencontre l'adhésion à juste titre. En matière environnementale, on pourrait dire en revanche que rien n'est fait contre la pollution lumineuse, par exemple, qui de plus est consommatrice d'énergie. De ce point de vue, Paris est un peu trop "ville-lumière"...

En matière de logement, de crêches, de finances, d'économie, en revanche, la rupture avec l'ère Chirac n'est pas nette : pas assez de crêches, mixité sociale faible (le mélange des populations est un gage de cohésion sociale !), sur le plan financier Tiberi avait fait mieux, je crois et en matière d'économie, la ville se repose sur ses lauriers. Et Paris-plage était original à la télé, mais bon.... est-ce que ça vaut son prix ?

Bref ! Pour revenir au sujet : que Cavada se gamelle me parraîtrait logique et sain. Ca arrangerait même Nicolas Sarkozy qui n'aurait pas à le récompenser (car la liste est longue et chaque poste onéreux). En ce qui concerne Mme. Blumenthal et son action, je ne la trouve pas néfaste, mais on peut certainement faire mieux.

Et en ce qui concerne les candidats démocrates au premier tour, nombre d'adhérents du Mouvement démocrate, et probablement beaucoup d'électeurs, souhaitent que la liste mèle l'expérience des anciens et porte également le symbole du renouvellement et du dynamisme bien réel du MoDem.
On en discute ce soir d'ailleurs...

P.S. : ce matin, insultes de Cavada à l'encontre du Modem dans le Figaro : « dérive poujado-frontiste ». Délirant.
http://www.lefigaro.fr/politique/2007/12/05/01002-20071205ARTFIG00002-un-cercle-daccueilpour-les-decus-du-modem-.php